Reseña del libro "Le Roi et la Reine de Naples (1808-1812) (en Francés)"
Le 31 octobre 1808, le roi Murat écrivait de Naples à son vieux camarade Lannes, qui se félicitait d'avoir rejoint l'Empereur à l'armée d'Espagne: Ne le quittez jamais; ce n'est qu'auprès de lui qu'est le bonheur; je ne suis plus heureux depuis que je l'ai quitté. Il regrettait le temps de ses campagnes et des belles batailles, alors qu'obéissant de bon coeur à l'ordre indiscuté, libre dans l'exécution, il maniait, gouvernait à son gré et lançait contre l'ennemi plus d'escadrons qu'homme de son temps n'en avait réunis, et qu'au cours des grandes opérations de guerre, sous l'Empereur généralissime, il semblait roi de la cavalerie. Cependant, à considérer maintenant les apparences magnifiques de sa destinée, il avait toutes raisons de se satisfaire. Successivement général en chef de l'armée d'Italie, gouverneur de Paris, maréchal d'Empire, grand dignitaire, prince souverain, grand-duc de Berg, il venait d'être élevé au grade suprême et promu roi. En royal partage, il avait reçu le plus merveilleux site de la Méditerranée, Naples et le golfe splendide, les palais ouverts à la fraîcheur de la brise, les jardins embaumés, les terrasses peuplées de statues antiques, les marbres célèbres, tout ce décor d'art et de nature dont son âme de Latin goûtait l'enchantement...