Reseña del libro "La Traite à Cuba et le Droit de Visite"
« L’île de Cuba, la première des îles atlantiques dont les vastes baies aient abrité les vaisseaux d’Europe, la seconde où l’esclavage des noirs d’Afrique a remplacé la servitude indienne, présente aujourd’hui un singulier spectacle. A Cuba comme dans presque toutes les autres Antilles, l’industrie et l’agriculture ne prospèrent que par le travail des nègres : nulle autre part, cependant, on ne s’élève avec une si ferme persévérance contre le trafic des nègres ; nulle autre part, la grande iniquité du XVIe siècle n’a été plus énergiquement flétrie. Un enfant de Cuba, un de ceux dont la vieille colonie espagnole est à bon droit le plus fière, M. Saco, s’est fait l’interprète de ses vœux et de ses espérances ; M. Saco propose les seuls moyens peut-être que puisse, de nos jours, employer l’Espagne pour détruire la traite, d’autres moyens, avons-nous besoin de le dire ? que le droit de visite, la croisière anglaise et la perpétuelle intervention de l’Angleterre dans les affaires de la colonie. M. Saco n’est pas un inconnu pour l’Europe. Une femme qui par sa naissance appartient à Cuba, par son éducation à la France, Mme la comtesse Merlin, dans un travail publié ici même sur sa patrie lointaine, a dignement caractérisé le talent du publiciste havanais. Mme la comtesse Merlin l’a dit en d’excellents termes, M. Saco se fût fait estimer en tout pays pour la netteté des aperçus, la force des idées, le tissu serré des déductions et la concise fermeté du style...»